L’engagement humain comme facteur de paix dans la Sous-région
Quand naissent les conflits dans un pays, entre différents pays ou entre la communauté internationale coalisée et un pays, le plus important est de parvenir à un moment donné à une bonne gestion de conflit, qui prenne en compte la pleine dimension des enjeux en présence.
Il s’agit de comprendre à la fois les causes et expressions internes mais aussi d’examiner les influences ou l’impact de ce que j’appellerai pudiquement l’impact de l’ordre international sur les causes et expressions de ce conflit.
Et pour comprendre, rien ne vaut la mémoire des hommes à libérer pour construire la paix. C’est en cela que la dignité sans frontière qui nous unit prend tout son sens. Car un pays en conflit peut gagner à accepter la main tendue des hommes et des femmes, venus de loin et engagés pour la dignité des hommes et des femmes qui traversent ces turbulences voire ces drames.
L’expression : c’est dans les cœurs des hommes que nait la guerre et "les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix", traduit en quelque sorte l’engagement des hommes en faveur de la paix et de la réconciliation. Les hommes et femmes demeurent des acteurs clés pouvant influer sur le processus de construction de la paix.
L’engagement en faveur de la paix et de la réconciliation se traduit par des attitudes positives et de la ferme volonté qui engage des actions et des programmes qui tiennent compte de l’autre, des valeurs et de la sauvegarde d’un environnement sain.
L’autre image de la paix est celle d’œuvrer pour un développement intégral. A ce sujet, Déjà Jean XXIII, dans ‘’Mater et Magistra’’, en 1961 avait souligné que "le problème le plus important de notre époque est peut-être celui des relations entre pays économiquement développés et pays en voie de développement (...). Or de nos jours les hommes du monde entier se sentent unis par des liens si étroits qu'ils ont parfois l'impression d'habiter tous la même demeure. Les peuples rassasiés ces richesses ne peuvent donc se désintéresser du sort de ceux ont la gêne est si grande qu'ils défaillent presque de misère et de faim et ne sont pas en état de jouir convenablement des droits essentiels de l'homme. Ils le peuvent d'autant moins que les pays dépendent toujours plus étroitement les uns des autres et qu'une paix durable et féconde ne sera pas possible, si un trop grand écart sévit dans leurs conditions économiques et sociales". Pas de paix sans développement, pas de réconciliation entre les peuples sans le développement de tous les peuples.
L’engagement humain en faveur de la paix est multidimensionnel. A ce sujet Sa Sainteté Pape Jean Paul II dans son message à l’occasion de la Journée Mondiale de la Paix, dira : La paix est multiforme. Il y a la paix entre les nations, la paix dans la société, la paix entre citoyens, la paix entre communautés religieuses, la paix à l'intérieur des entreprises, des quartiers, des villages, et, en particulier, la paix au sein des familles.
Pape François dans, trouvera à la paix un engagement politique comme facteur de participation à la construction de la paix. Cet engagement politique, pour le Saint Père doit promouvoir la participation des jeunes et la confiance dans l’autre en respectant fondamentalement la vie, la liberté et la dignité de la personne humaine. Cet engagement est une contribution aux efforts des acteurs sociaux et politiques afin de favoriser non seulement la gestion pacifique des conflits mais aussi la cohabitation pacifique et la culture de la non-violence entre les peuples de la Sous-région.
Muhanzi Louis Emmanuel
Etudiant Master Paix et Réconciliation de l’Université Catholique de Bukavu, UCB,
Institut Supérieur de Paix et de Réconciliation, ISPR-ACEAC
Bukavu, RDC
De la culture de la Paix dans la Sous-région des grands lacs africains
La culture de la paix : «C’est un processus qui consiste à établir la confiance et la coopération entre les peuples et les nations. Celui-ci consiste à apprendre à résoudre pacifiquement les conflits qui peuvent éclater entre les peuples ou entre les nations, notamment par la parole et le dialogue, plutôt que par les armes et la violence. ..
Le but de la culture de la paix n’est pas de supprimer à tout prix les conflits, mais de trouver les moyens de les résoudre sans violence.
La culture de la paix vise donc la promotion du respect des droits de l’homme, celle de la tolérance et de la résolution pratique des conflits, ainsi que le développement de l’individu et de la collectivité»
Contribuer à la promotion et à la consolidation de la paix dans la sous-région des Grands Lacs
Apporter un appui à la prise en charge de la formation de troisième cycle (Master) en études de Paix et Réconciliation de l’ISPR/ACEAC pour les étudiants des Diocèses membres de l’ACEAC (Rwanda, Burundi et RD Congo) durant la durée du programme (2019 –2021).
Les bénéficiaires directs sont, pour la plupart, des acteurs sociaux déjà dotés d’une formation universitaire initiale : des leaders sociaux, des animateurs de communautés, des responsables religieux de différentes confessions, des éducateurs, des journalistes, des activistes des droits humains, des responsables de services publics et privés, des responsables de servies de paix et de sécurité dûment mandatés ou tout au moins autorisés par leur hiérarchie pour approfondir et consolider leur culture de la paix au service de leurs services respectifs et de toute la communauté.
Les bénéficiaires indirects sont les populations de la région des Grands Lacs appelées à construire ensemble la Paix.
Photo: Entretien avec certains membres de la Commission Diocésaine de Rutana/République du Burundi, Mars 2019
Comme service pastoral, l’ISPR/ACEAC est un instrument permanent de formation au service direct de l’ACEAC en matière de justice, de réconciliation et de paix. Il propose aux apprenants un cadre humain et culturel où ceux-ci peuvent vivre une expérience personnelle de rapprochement entre les peuples par ses leaders, de réconciliation post conflit par une immersion dans la diversité et la beauté culturelle de la sous-région. L’ISPR/ACEAC entend ainsi promouvoir et diffuser de manière systématique une culture sous régionale de paix, de développement harmonieux et d’intégration.
C’est pourquoi l’Institut porte une attention particulière à la mobilité des apprenants, des enseignants et même des membres représentatifs des communautés au sein de la zone de l’ACEAC. Cette mobilité a pour objectif le partage d’expériences d’amitié ainsi que la recherche scientifique appliquée au développement en vue de l’approfondissement des problèmes transversaux des Grands Lacs, l’élaboration de visions partagées sur des questions relatives aux conflits, à la justice, à la réconciliation, à une paix durable et au développent harmonieux de la sous-région.
Comme institution de nature universitaire, l’Institut organise des activités qui s’articulent en quatre volets de formation : l’enseignement, la recherche, la diffusion et l’action. En partenariat avec l’Université Catholique de Bukavu ainsi qu’avec d’autres partenaires institutionnels, en synergie avec le réseau universitaire pour l’édification de la paix, l’Institut organise de l’enseignement formel de niveau de troisième cycle, équivalent à un DES.
Muhanzi Bashombana Louis Emmanuel
Apprenant Master en Paix et Réconciliation
Appel â contribution
*APPEL A PUBLICATION*
*Bonjour chers chercheurs et spécialistes de la question de la paix et résolution des conflits.*
*Dans le but de promouvoir la recherche sur les thèmes de la paix, justice, la réconciliation, la cohabitation pacifique, la coopération dans le monde en général et la sous-région des Grands Lacs africains en particulier, l'Université Catholique de Bukavu par l'Institut Supérieur de Paix et de Réconciliation (ISPR-ACEAC) a créé une revue scientifique ouverte à tous (chercheurs, processeurs, professionnels de terrain, acteurs sociaux).* *La revue est nommée PAIX ET RÉCONCILIATION GRANDS LACS.*
*La sortie officielle du premier numéro est prévue fin-Août 2018.*
*Les personnes intéressées peuvent nous parvenir leurs propositions d'articles à l'adresse : revue.ispr@gmail.com avant le 1er Août 2018.* *Ou nous contacter inbox pour toute autre information y relative au numéro +243999225027 (whatsapp).*
*La rédaction*
Groupe Scout Renne
Le Groupe Scout Renne tient un grand camp à l'intention de ses cinquante jeunes à l'Institut Mont Carmel de Goma, province du Nord Kivu, à partir de ce Jeudi 09 jusqu'au Dimanche 19 Août 2018.
Pour le Groupe Scout Renne