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LA MONDIALISATION ET L?ECOLOGIE

          La mondialisation telle qu’elle existe aujourd’hui a des effets écologiques et sociaux très négatifs. Les changements climatiques en sont une manifestation, mais aussi l’accroissement de la pauvreté et l’accroissement des distances économiques et sociales entre groupes humains. C’est la logique du système capitaliste qui est en jeu et par conséquent c’est cette dernière qu’il faut délégitimer. En effet, «l’existence de problèmes environnementaux globaux, comme le réchauffement climatique ou la disparition de la couche d’ozone, problèmes qu’aucun Etat ne peut prétendre résoudre par une action isolée, met en évidence la nécessité de l’action multilatérale. La mondialisation des échanges favorise l’industrialisation et le développement économique de certaines régions, ce qui n’est pas sans conséquence sur l’état de l’environnement dans les zones concernées. En même temps, la mondialisation érode, par certains aspects, la souveraineté des Etats, et risque de réduire leur capacité à réglementer des activités économiques dans un sens protecteur de l’environnement». Le phénomène de mondialisation comporte, dans cette étude deux dimensions. La mondialisation désigne d’abord un «processus de développement des échanges et de montée des interdépendances. La mondialisation de l’économie se traduit par la croissance des flux commerciaux, des flux d’investissement et des flux financiers. Les firmes multinationales (FMN) jouent une part active dans ces évolutions : un tiers du commerce mondial est un commerce intra-firmes. Ce sont aussi ces entreprises qui déterminent, pour une large part, la localisation des principaux sites de production». La seconde dimension de la mondialisation réside dans l’émergence de problèmes globaux. «L’émergence de problèmes globaux résulte elle-même de la prise de conscience de l’existence de biens publics mondiaux. Le climat et la couche d’ozone sont les deux biens publics mondiaux les plus fréquemment cités, même si cette notion est aujourd’hui élargie à d’autres biens, tels les fonds marins, les forêts humides, ou la biodiversité. Ces biens profitent à tous, et leur préservation requiert une coopération internationale poussée». La montée des interdépendances s’est accompagnée de l’apparition, ou de la prise de conscience de l’existence, de problèmes globaux, notamment liés à l’environnement. Par exemple, «la consommation excessive de gaz chlorofluorocarbones (CFC) a dégradé la couche d’ozone, qui protège le globe du rayonnement ultraviolet. Aucun pays ne peut se prémunir des conséquences sanitaires de ce phénomène par une action unilatérale, ni ne peut prétendre résoudre le problème par une action isolée. En termes économiques, la couche d’ozone s’analyse comme un bien public, qui, en raison de sa dimension, peut être qualifié de mondial. Le climat est un autre bien public mondial environnemental». La mondialisation multiplie les problèmes et les intérêts communs à des ensembles de pays, voire à toutes les populations de la planète, qu’il s’agisse d’environnement, de santé, de stabilité financière, ou d’accès au savoir. Alors que la libéralisation des échanges a été inspirée par la perception des avantages retirés du fonctionnement libre des marchés, la promotion de la notion de bien public plaide pour un retour de l’action publique, à une échelle nouvelle. Pour s’en tenir aux principaux problèmes globaux, on peut citer : «le changement climatique, la dégradation de la couche d’ozone, la diminution des ressources naturelles, et notamment de la biodiversité, les grands trafics, les risques de contamination sanitaire et de diffusion des épidémies, l’instabilité financière, ou encore la prolifération nucléaire». Ces problèmes, ont en commun de poser de manière récurrente des problèmes d’action collective. Une association écologiste comme Greenpeace appelle de ses vœux l’élaboration d’un «droit international de l’environnement» pour faire contrepoids à la mondialisation économique et financière, mais la multiplication des conventions n’est cependant pas, en soi, un gage de progrès, dans la mesure où la question de l’effectivité des traités est souvent posée



29/10/2014
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