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REFLEXIONS SUR LA PROBLEMATIQUE AUTOUR DE LA REGULATION DES NAISSANCES

De la théorie des valeurs face à la problématique de régulation des naissances, approche critique de différentes méthodes de régulation de naissances. Il s’agit au fait de porter un regard critique sur les différentes méthodes de  régulation des naissances en vue de trouver leur fondement éthique pour afin proposer une éthique sexuelle de régulation naturelle des naissances basée sur la liberté comprise comme valeur.

En effet, comme le pensais Socrate, s’il y a un mal dans la société c’est parce qu’il y en a dans l’homme. Le comportement de celui-ci influe sur la société dans laquelle il vit et marque ainsi toute son histoire. Pour cela la modernité ou la poste modernité a considérablement augmenté le caractère absolu de la liberté humaine. C’est elle qui conditionne toutes les activités de l’homme. Si l’on peut discerner au cours de l’histoire un mouvement allant dans ce sens, il n’en reste pas moins que la liberté reste aussi le moteur de l’agir qui crée des conditions de l’aliénation de certains hommes envers d’autres : exploitations, harcèlement, manipulation, mépris de la dignité humaine,... trouvent en elle un terreau particulièrement fertile pour se développer et faire d’elle une occasion d’asservir les autres.

L’exaltation de la liberté dans la dimension procréative à été  décisive dans la mesure où l’homme peut jouir de son droit procréatif comme bon lui semble. Soutenu par l’évolution scientifique, l’homme actuellement peut même décider de son choix du sexe, d’avoir un enfant ou non, de le retarder ou carrément de se débarrasser du fœtus sans complication aucune. Pour d’autres, influencés par les théories philosophiques et des autres chercheurs d’une part, et d’autre part, par les acquis de conférences internationales se réclament « homosexuels », « pacsés », ... rejetant aussi la maternité, car jugée avilissante pour la femme dont elle est appelée à s’affranchir. Pour ce faire, la contraception fut promue comme moyen d’affranchissement et pour lutter contre l’accroissement démographique.

La question de régulation des naissances est depuis longtemps posée avec ampleur par les ménages. A chaque époque, on tente toujours d’y répondre. Cette problématique demeure de pointe en ce qu'elle touche la vie socio humaine de tout un individu d’une façon double: d'une part, pour ce qui en font l'importance pour la vie de l'enfant et de la mère et d'autre part, pour ceux qui en donnent l'occasion de jouissance à la seule liberté de l'homme qui se targue d'éliminer toutes les hiérarchies pour engendrer une autre plus valable. Mettant le plaisir au-dessus de l'amour; la santé et le bien être au-dessus de la sacralité de la vie, les droits de femmes au-dessus de la maternité, l'autonomisation de l'individu égoïste au-dessus de toute forme d'autorité légitime, l'éthique au-dessus de la morale. Il place l'homme au-dessus de la transcendance.

En sus, la problématique de régulation des naissances implique un jugement de valeurs sur la vie à devenir qui nous limite et nous attire. Elle nous limite, parce que la vie et sa compréhension sont complexes. Cette complexité se comprend comme une interrogation départageant les opinions et laissant la majorité dans un pur obscurantisme. La vie nous attire, parce que, d'une part, toutes ses considérations et conséquences doivent êtres élucidées en ce sens qu'elles touchent la dignité humaine, d'une autre part, face au changement socioculturel, à l'interprétation de la vie,... qui ont entrainé le monde au passage de la civilisation occidentale de la modernité à la postmodernité, des paradigmes modernes aux paradigmes postmodernes, à savoir la Nouvelle éthique mondiale

Tout de même, la régulation des naissances, pratique en soi bonne pour le bien être de l'enfant et de la mère, se voit aujourd'hui gangrénée par plusieurs conséquences touchant à la vie socioéconomique de la famille, de la mère et de l’enfant mais aussi et surtout la corruption de valeurs chez l'homme. Elle permet une bonne croissance de l'individu et joue profondément sur la santé de la mère et de l’enfant.

Néanmoins, il se vit une corruption de valeurs dans l'agir de l'homme en matière de régulation de naissances. Pour ce faire, l'homme est naturellement préparé pour une planification familiale. Les conditions naturelles le lui permettent et chez la femme, en particulier, le corps est doté des mécanismes pour limiter les naissances. L'unanimité de l'ordre naturel en découle. Il est vrai qu'il n'appartient pas à l'homme de le violenter mais plutôt de le respecter pour se faire servir à la réalisation. Contrairement à cela, les valeurs, en matière de planning familial, s'émoussent au profit de la seule liberté de l'homme qui devient loi morale pour lui-même. Plusieurs pratiques sont proposées aux utilisateurs pour limiter ou régler les naissances. Il conviendrait de noter ici la régulation naturelle de naissances et la contraception dont le but est d'empêcher la nidation.

Ainsi notre travail focalise son attention à ce conflit entre les différentes méthodes de régulation de naissances. Le problème s’énonce comme suit :

-          Peut-on concevoir la régulation des naissances   sans priver l’homme de jouir de sa liberté sexuelle quand on sait que la nature d'elle-même régule les naissances, et pourquoi l'homme travaille-t-il pour cette cause ?

-          Quelles sont les possibilités d’humanisation qu’offrent les différentes méthodes de régulation et leurs critères de choix pour établir une éthique sexuelle ? Sur quoi se fonde l'efficacité pratique des méthodes modernes de planification familiale pour pouvoir baisser si rapidement les niveaux de fécondité ? Comment empêcheraient-elles les grossesses et réduire leur incidence et des avortements à risque élevé ?

-          Pouvons-nous envisager une éthique sexuelle de régulation naturelle des naissances quand on  sait que les méthodes naturelles offrent plus de chances à l'humanisation de la sexualité et conduisent au bonheur conjugal et familial ? Que peuvent être ses considérations éthiques ?

Trois chapitres constituent l’ossature de ce travail. Le premier  traite de fondement socio-anthropologique de la régulation des naissances, le deuxième examine l’éthique et la morale, faisant référence au second, le troisième chapitre jette les bases d’une éthique sexuelle de régulation naturelle des naissances.

L’hypothèse développée dans le premier chapitre postule que l’expérience de réguler les naissances est propre à l’homme. La naissance manifeste mieux cette dimension personnelle et existentielle de la vie humaine. Elle donne à l’homme et à la femme un surcroit de valeurs qui fait garantir le statut d’être père ou mère et reste un effort de toute la communauté. Il est pour cela un droit naturel. Elle exprime le moi géniteur.

Cette position s’explique par le fait d’une observation réfléchie de constantes anthropologiques qui conduisent à une humanisation réussie de la personne et de son semblable, c’est par la nature que l’homme mène une vie harmonieuse, tout en donnant un sens au monde, l’homme reste sujet du monde. Pour cette cause, réguler les naissances ne permet pas simplement la viabilité et la continuité de la famille et du clan, l’enfant permet à chacun d’exister, d’accroitre son pouvoir, pour tout dire exister, communier au pouvoir divin de créer et de participer au renouvèlement de  la vie qui ne finit pas.

La régulation de naissances reste un bien à désirer, elle donne aux enfants nés et à venir une chance de grandir mais aussi améliore la santé de la mère, de la famille et la croissance de la société.

Faisant référence au rapport entre la contraception et la politique, nous avons montré que plusieurs théories philosophiques et scientifiques sont à la base de la politisation de la contraception. Disons dans le contexte qui nous concerne que la pilule est devenue une arme politique et un moyen de domination économique. L’on comprend de ce fait que pour se maintenir en équilibre dans le monde, il faut adhérer à la politique mondiale. Ceci se concrétise en imposant de plus aux sociétés en voie de développement la limitation de naissances comme contre partie aux aides économiques pour le développement.

Les méthodes et techniques envisagées pour cette fin, à savoir celle de préserver la santé de la mère et de l’enfant, sont-elles conformes pour la dignité humaine ?  Pour répondre à cette question, il sied d’analyser les différentes méthodes. C’est ce qui constitue les données du deuxième chapitre.

Celui-ci a posé les différences fondamentales entre les différentes méthodes, la question de la contraception dans ses rapports avec l’avortement, aussi la contraception et la valeur.  Pour ce faire, les méthodes de régulation de naissances concourent toutes à éviter les naissances pendant la période fertile de la femme mais ne sont pas toutes porteuses de valeurs. Les méthodes artificielles avilissent la vie à deux où l’autre perd sa qualité de personne et devient un objet pris en compte à cause de sa capacité de satisfaire. Elles ont des effets secondaires sur la vie et sur la fécondité même dont elles semblent protégée. Les méthodes naturelles, tout en étant ouvert à la vie, rendent possible la signification profonde de l’union conjugale. Elles sont un mode de vie, une manière d’enrichir ensemble la vie de deux en orientant le dynamisme de la sexualité vers la personne. Elles renforcent le dialogue, le sens de responsabilité.

La contraception conduit généralement à l’avortement en cas d’échec. En tant que tel, l’avortement comme la contraception sont abortifs. Ils peuvent abimer le corps, ont des conséquences sur la vie. Ainsi supprimer le fœtus c’est donc supprimer la vie d’un être innocent  ou empêcher sa conception et son développement c’est nuire au principe intangible de respect qu’ont les êtres humains en tant qu’existant.

Comment redonner alors sens à cette dignité bafouée et aliénée de l’homme ? Nous essayons d’y répondre dans le troisième chapitre.

Ce chapitre constitue le point culminant de notre apport à la problématique de régulation des naissances. Il cherche à promouvoir l’usage des méthodes naturelles. Etant donné qu’elles sont porteuses de valeurs et sont non avilissantes pour l’épanouissement de toute la personne. Ainsi, l’usage ou le choix d’une méthode de régulation des naissances implique indéniablement une dimension éthique qui va au-delà des critères techniques d’efficacité, de maniabilité, de réversibilité et d’innocuité. Il est donc important de sortir de ce qui déshumanise vers ce qui humanise. D’où le passage du singulier au pluriel, de l’individualisme au collectivisme, de valeurs personnelles aux valeurs universelles. Sortir de sa propre autonomie vers le souci de l’autre.   Pour ainsi dire, sortir de la morale de pure intention et se situer par rapport aux vrais enjeux humains, aux valeurs humanisantes car « une méthode peut mener aussi bien à la dignité ou à l’émancipation qu’à   l’aliénation ou à la dépravation de la relation amoureuse. »

C’est ainsi qu’avons pensé à une éthique sexuelle de régulation de naissances basée sur la liberté, le respect de la vie et de la fécondité, le respect de la dignité de la personne l’autre pour que l’homme et la société agissent par et conformément aux valeurs humanisantes.

Telles sont les voies de sortie que ce travail propose pour une planification naturelle de naissances.

En définitive, notre travail était uniquement basé sur la problématique de régulation de naissances en vue d’une élaboration d’une éthique sexuelle de régulation  naturelle de naissances basée sur la liberté qu’a l’homme de perpétuer son existence et l’accroissement de la qualité de la vie. Un agir moralement admissible et dépouillé de toute influence extérieure à la volonté. C’est dans ce sens que les méthodes naturelles de régulation de naissances doivent s’accomplir pour plus d’humanisation de sa propre personne et celle de toute autre personne.

Nous ne prétendons pas avoir dit mieux ou épuiser les notions essentielles, les valeurs sur ce thème. Nous pensons plutôt que nos appréciations et analyses ne sont que fruits de notre degré de compréhension. C’est possible de reconnaître notre faiblesse et de saisir notre imperfection pour analyser certaines notions et considérations sur l’agir sexuel ou dit moins faire un mauvais rapprochement de la théorie de valeurs telle que voulue par l’auteur et les valeurs sexuelles telle qu’elles sont vécues. Tout de même, il reste sûr, sauf cas contraire, qu’au cours de nos investigations, nous ayons ouvert d’autres pistes de recherches en analysant ce passage de valeurs, du déshumanisant à l’humanisant. Ceci à la lumière de Louis Lavelle et de ses compétiteurs.



29/10/2014
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